#1148

Suis allé voir, ce matin, l’expo du Grand Palais sur Disney et ses sources d’inspiration. Pas du tout d’attente, peu de monde, et une présentation d’admirables merveilles: le bonheur.

« Culture populaire et culture savante s’ignorent le plus souvent il est vrai, et les liens qui les unissent sont peu étudiés et donc mal connus », nous explique-t-on en ouverture. Ce n’est rien de le dire: aujourd’hui encore, nombreux sont les tenants de la culture savante, tel Michel Onfray, pour même nier qu’il puisse exister une culture populaire. Tandis qu’ici, sont enfin exposées les racines de l’imaginaire graphique de chez Disney. Avec flair et brio. Quel plaisir que de voir des aquarelles de Carl Luggren ou de Kay Neilsen aux côtés de dessins d’Henrich Kley (dont Disney avait acheté une grande quantité d’oeuvres originales, ai-je ainsi appris) ou de Beatrix Potter, et tant d’oeuvres-sources du merveilleux. Ah, l’admirable « Echo et Narcisse » de John Waterhouse, de précieux Richard Doyle, un Richard Dadd et un Atkinson Grimshaw, ces quelques John Bauer délicats ou même, amusement, ce beau tableau mettant en scène trois rats anthropomorphisés… qui sort des réserves des Beaux-Arts de Lyon. Les rapprochements sont pertinents, les documents absolument fascinants. Pour l’auteur que je suis d’un Panorama illustré de la fantasy & du merveilleux, ce fut une expérience émouvante.

Par ailleurs, cette fois en tant que directeur littéraire pour les Moutons électriques, je me rends dans deux petites heures à la réunion de représentants, avant d’enfin pouvoir regagner mes pénates et mes félins. Avec un soupir de soulagement, car je me sens véritablement épuisé. J’en avais les jambes qui flagollaient, tout à l’heure, dans un escalier du métro.

2 réflexions sur « #1148 »

  1. C’est marrant mais nous n’avons pas eu du tout la même appréciation de l’expo. Si elle présentait quelques oeuvres intéressantes, j’ai trouvé son discours assez limité et j’en ai surtout retiré l’envie de revoir les films de Disney.
    Et l’expo m’a surtout permis d’apprendre comment se faisait un film d’animation à l’époque. Mouais…

    Bon retour à Lyon !

  2. j’y ai surtout vu un beau petit parcours dans une certaine idée du merveilleux, à travers l’art. il est vrai que le discours demeure assez lmimité: je pense qu’ils ne pouvaient trop en dire, surveillés apr la firme Disney… car déjà, ils pointent tout de même vers des amalgames,d es emprunts, une esthétique hétéroclite, ce qui sonne tout de même un peu comme unr eproche. et que dire d’Alice tel que réalisé quant on voit les dessins de l’artiste d’origine? (son nom m’échappe pour le moment) et ne peut-on s’étonenr de ne pas voir le plus petit bout d’un minuscule extrait de dessin de Disney lui-même? comment se fait-il que cet homme ne dessinait aps mais employait tant d’autres talents? je crains hélas qu’une certaine forme de censure ait joué, qui fait que seules les oeuvres elles-mêmes parlent dans cette expo, finalement. mais c’est déjà une très belle victoire, mais jamais auparavant, le firme Disney n’avait-elle permis que l’on évoque véritablement les talents qu’elle héberge et exploite, et ses sources idem.

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