Demain, la chaîne Maxi-Livres ferme. C’est très triste pour leurs employés, mais… Il faudrait peut-être se souvenir que cette boîte était une entreprise de charognards, vivant sur le dos des faillites de maisons d’éditions ou sur les difficultés des autres, pratiquant même à l’occasion le fourgage pur et simple de stocks volés. Ainsi, il y a quelques années, une partie du fonds de la maison d’édition à laquelle je participais, Étoiles Vives, avait été volé (lors de la deuxième faillite du distributeur Distique). Et où croyez-vous que nous avions revu nous bouquins? Notamment dans les rayons de Maxi-Livres, bien sûr. Comment ces gens-là se débrouillaient-ils, forcément sans facture? Allez savoir… Toujours est-il que lorsque je lis qu’un cadre de Maxi-Livres s’offusque de ce que le liquidateur de justice lui ait répondu que de toute manière, vendre des steaks ou des livres c’est pareil… Pour ma part, je ne m’en étonne pas: Maxi-Livres n’a jamais été libraire, ils vendaient effectivement des livres comme on vendrait des steaks. La délicatesse sur la provenance en moins, même… C’est triste, oui, mais surtout parce que ce n’est qu’une indication de plus de la mort à petit feu du commerce de livres.
Mwarf.
Ca couvait depuis longtemps, et je prends aussi ça pour une bonne nouvelle.