Venezia jan 08 / 4
Dans un Astérix, tous les Arvergnes vendent du vin et du charbon. Ici, c’est un peu pareil, sauf qu’il s’agit de masques et de verroterie (de Murano, très laide). Aux fastes décadents de Baron Corvo et de Lord Byron, Venise préfère désormais le strass tapageur de l’exploitation touristique. Pour autant, il est étonnamment aisé d’y échapper. Quelques pas suffisent pour passer d’une ruelle mercantile et clinquante, au pont du pied du Rialto, pour se retrouver dans les robustes senteurs du marché aux poissons, par exemple, et de là, essayer de se perdre — ce qui n’est pas si facile, la ville n’étant ni très grande ni si complexe, en définitive. Mais l’on passe agréablement et sans difficulté de la Venise pour clichés souvenir à une petite ville italienne sur l’eau. La deuxième a conservé tout le charme étrange que la première ne fait plus que feindre.