Communiqué
Suite à de profonds désaccords professionnels et à plusieurs contrats
non honorés par l’auteur, les Moutons électriques viennent de prendre la décision de ne plus publier de nouvelles oeuvres de Léa Silhol.

Mon séjour à New York fut bref (pas tout à fait cinq jours), mais mes promenades y furent si amples, si dépaysantes, si relaxées, et mon humeur si contemplative, que j’ai l’impression que ce fut plus long. Le vide (agréable désoeuvrement) est plus long que le plein. Et j’en suis revenu avec de belles images, plein d’instants et de vues qui me reviennent aux moments les plus inattendus. Remarquez, j’ai aussi de ces « bouffées » de Londres ou de Venise, par exemple, certaines fois. Londres où je ne vais retourner de sitôt, finalement. Dommage. Mais enfin, Brooklyn-Manhattan étant mon souvenir le plus récent, il me marque encore assez fortement de son empreinte — paysage mental. Je repensais tout à l’heure à un passage à Chinatown, un soir, pour aller dîner dans une cantine de dim sun. Qui sont comme les gyoza japonais, mais avec plein de contenus différents, m’a-t-il semblé. Délicieux et incroyablement peu cher. Enfin, l’objectif de cette petite escapade était de tenter de me redonner repos et détente. Objectif atteint. Merci, Anthony. Reste maintenant à éviter toute l’année les accès de fatigue qui, l’an passé, me creusaient les os (bone weary, dit-on en anglais) à presque chaque fin de journée.

Travaux en cours chez les moutons électriques… (pas que, m’enfin ce sont les deux qui nous occupent le plus en ce moment — couvertures de Sébastien Hayez)

Étonnant: vais-je un de ces jours devenir best-seller en Corée? En tout cas, après un éditeur qui m’avait fait part de son intérêt à traduire les « bibliothèque rouge » sur Arsène Lupin et sur Frankenstein à la fin d’année, voici qu’un agent m’écrit pour s’enquérir des droits de celui sur Nero Wolfe.

À part ça, une belle couverture de monsieur Patrick Imbert pour le prochain Yellow Submarine (à sortir en juin — en France!):

Allez, fin de cette séance de diapos new-yorkaises… sans la moindre photo de gratte-ciel! Vers la fin de mon séjour, il s’est remis à neiger, et je me promenai toute une journée sous les flocons, heureux. Manhattan en était transformé, un ravissement. Même les sempiternels sacs poubelle sur les trottoirs s’en trouvaient (un peu) embellis!