#1809

Un ami vient de m’en raconter une bien bonne: il avait offert Zombies! à l’un des animateurs du gratuit culturel lyonnais Mercure liquide, qui le lisait l’autre soir dans le métro. En face de lui était assise une jeune goth. Arrive un arrêt, la fille se lève et lui arrache le bouquin, s’enfuie avec! Je savais que ce bouquin commençait à être sérieusement « culte » auprès du public goth et Cie, mais alors là, si on se l’arrache, c’est encore mieux…

#1808

De même que j’aime beaucoup les versions illustrées de livres, j’aime également les adaptations filmiques — qui fonctionnent pour moi moins comme des oeuvres autonomes (alors que la critique à tendance à ne parler que du film, comme s’il ne s’agissait pas juste de l’ombre portée par un roman) que comme des illustrations — des illustrations qui bougent. Et ainsi, j’aime beaucoup regarder des versions différentes de certains de mes romans favoris: les Jane Austen, bien sûr, que la BBC ne cesse de retourner et re-retourner (j’ai un nouvel Emma à voir), mais aussi Retour à Brideshead d’Evelyn Waugh, dont j’avais vu l’adaptation télé il n’y a pas très longtemps, très belle, et dont j’ai regardé hier soir la version ciné — superbe aussi, et intéressante dans la manière dont elle reconstruit l’exposé de l’intrigue. L’intelligence et la droiture de Charles Ryder, le tragique destin de Sebastian Flyte, la sensualité, le quant-à-soi britannique, la beauté de Venise, la perversion catholique, tout est admirablement rendu, animé, et jusqu’à la musique qui concoure à restituer l’ambiance de cette histoire fascinante.