#1901

Un jour, la découverte des grandes villes occidentales, l’exploration pietonniere des espaces urbain, les séjours marathons dans les cites-capitales, tout cela me lassera-t-il ? Ma vision du monde devrait fortement changer, pour que me saisisse une telle lassitude. Sans doute mes forces physiques me lâcheront-elles bien avant — et lorsque je vois comme mes parents trottent toujours, sans rechigner, je me dis aussi que cela ne sera pas forcément de sitôt.

Vienne, donc, qu’en dire? Je me souviens d’une discussion avec Olivier, il y a bien des années, sur les catégories kantiennes du beau et du sublime. C’était lors d’un séjour parisien et de comparaisons avec Londres. Vienne est de l’ordre du sublime : bien que le centre-ville ne soit pas particulièrement étendu, tout, avenues, monuments, y est forcément large, immense, fait pour la perspective grandiose et l’admiration. L’effet est celui d’un océan de pierre, d’une démesure permanente. Même les stations du métro, curieusement, ont appliqué ce goût de du monumental à une infrastructure récente. Celle à côté de l’hôtel ressemble à un décor pour 2001 de Kubrick.