#1911

Une poignée de jours de repos du côté helvête de la force. Le plein exotisme à quelques heures de Lyon : un jardin en pleine ville avec trois vaches broutant tranquillement ; une équipe de vélo passant toute de rouge vêtue, les cinq cyclistes frappés du marteau et de la faucille, un beau CCCP sur la cuisse ; un village tout en haut de la montagne avec sa banque et sa cabine téléphonique ; un golf sur une pente à 45° (ça c’est de l’huphill battle) ; un combat de vaches noires ; un tramway de village ; du pâté de foie en tube…

Carte postale du Valais : n’étant absolument pas de culture montagnarde, je découvre le sublime des hautes pentes vertes où les troncs droits se découpent sur le tapis uniforme des prairies, aussi bien que le beau des vignes accrochées à la pente, des chalets au bois tordu d’âge et des petits trains filant au creux des vallées. L’ami JJ compare ces paysages impeccables aux décors que l’on peignait autrefois sur des tôles, à placer derrière un jeu de train miniature.

De l’art, aussi : exposition Edward Hopper à la fondation de l’Hermitage, à Lausanne (m’ont le plus fasciné ses croquis, dont deux pour « Gas ») ; et exposition Nicolas de Staël, à la fondation Gianadda, à Martigny. Cette dernière recèle en définitive, incroyable trésor dans si petite ville, rien moins que cinq musées en un : la galerie sous le passé romain des lieux, le vaste espace d’expo (y compris une petite collection permanente, comprenant un beau Van Gogh et trois Ensor), un musée de vieilles autos, un parc plein de sculptures, et un espace dédié aux inventions de Leonardo (avec des maquettes grandeur nature, en bois, de certaines de ses inventions : frisson rétro-futuriste garanti).