Ce n’est pas logique: bien entendu, je suis content chaque fois que je publie un livre, mais celui-ci me fait un effet autre, je ne sais pas, il me touche encore plus que d’habitude. Celui-ci? Le Garçon doré. Un tout petit recueil de nouvelles, que je viens de sortir chez la Clef d’Argent, un micro-éditeur spécialisé en fantastique. Eh oui, des nouvelles de fantastiques, écrites par moi. Ou bien, peut-être peut-on les définir comme étant de la fantasy urbaine? Whatever. Ces nouvelles, elles appartiennent en quelque sorte à mes anciennes vies… Je les ai écrites à différentes périodes de mon existence: quand j’étais étudiant, puis ensuite, mais depuis que je suis devenu le berger des moutons électriques, je n’ai plus eu le temps, l’envie, l’occasion, d’en écrire…
Ce sont pourtant ce que j’ai fait de plus personnel, de plus étroitement lié à mes émotions et souvenirs. D’où bien sûr le fait que cette publication me touche tellement. Relire les épreuves du recueil a réveillé en moi plein de choses, des sentiments fugaces saisis sur le papier, des petites lueurs émotionnelles. Il y a huit nouvelles au sommaire du Garçon doré. Certaines furent publiées en revues, d’autres furent acceptées mais ne parurent pas, d’autres restèrent dans mes tiroirs, l’une aussi fut nominée à un prix Rosny aîné…
Et puis j’ai un peu oublié ces nouvelles, suis passé à d’autres choses. Jusqu’au jour où, découvrant le recueil de Timothée Rey dont Sébastien Hayez venait de faire la couverture, je découvris un auteur, mais aussi un possible support pour le recueil dont je rêvais vaguement depuis si longtemps… Et Philippe Gindre d’accepter tout de suite, et de porter à ces textes un regard perçant de directeur littéraire. Merci à lui. Le Garçon doré paraît officiellement demain, vous pouvez le commander. C’est un tout petit livre mais qui m’est fort précieux.