Faut-il être maso, pour être écrivain? J’ai tendance à le croire, à voir le régime que je m’inflige en ce moment. J’ai en effet la tête dans trois bouquins à la fois (mon nouveau polar jeunesse, la trad du petit essai sur la psychogéographie et ma bio d’Arsène Lupin à refaire), c’est presque trop j’avoue… Et en même temps, j’y prends bien entendu un grand plaisir. C’est ça, être maso.
Je ressens une véritable excitation intellectuelle à traduire Psychogéographie! de Merlin Coverley — le domaine me passionne, je le pratique régulièrement, je lis en ce moment des bouquins dans le sujet, je vais prolonger le travail de Coverley pour l’adapter à la France… et pourtant, je n’aime guère, d’ordinaire, faire de la traduction. De même, écrire un autre polar jeunesse est un vrai plaisir, mais je retrouve cette sorte de « brûlure » que représente pour moi l’écriture de fiction, cet effort constant, cette tension que récompensent les petites épiphanies d’une trouvaille qui glisse, soudain, par la bouche d’un protagoniste… Et puis je lis des tonnes de trucs pour le Lupin, je prends une quantité de notes presque effrayante…
Hum, si avec tout ça je dormais bien, ça serait chouette. Mais non, insomnies et Cie, ça c’est pénible — et sur-fatiguant.