Voyage express en Normandie. Fort heureusement il y a un TGV direct pour Le Havre. Juste avant Massy un convoi de chars, immobile dans le jour déclinant, d’une blancheur de vieil os. Journée chargée mais exaltante: matin à Étretat, enfin voir l’Aiguille creuse d’Arsène Lupin de mes propres yeux ; bref escale à Bénouville, village près duquel vivait Clarisse d’Étigues, la première épouse du gentleman-cambrioleur ; puis déjeuner et promenade à Fécamp, avant de regagner Le Havre — après la beauté naturelle des falaises d’Étretat, c’est là un choc esthétique d’un tout autre ordre, celui de l’architecture humaine en majesté. Austérité rectiligne de la ville conçue par Auguste Perret, avec laquelle contraste la douce rondeur du double bâtiment conçu par Oscar Niemeyer, et enfin l’éblouissement de l’église St-Joseph, aussi martiale à l’extérieure (j’ai cru voir à son sommet le globe du Daily Planet…) qu’elle est incroyablement légère et lumineuse à l’intérieur. Fortes émotions esthétiques, vraiment.
#2008
Répondre