#2037

Notes d’un piéton de province monté à la capitale (3)

Longtemps que le rituel n’avait pas été observé : grands bols de ramen à la cantine japonaise Higuma et grandes pintes de bière ou de cidre au pub Kitti O’Shea. Au trio Daylon-André-Jean (ce dernier en forme redoutable) s’ajouta le jeune revuiste Axel. Ma famille, en quelque sorte. Le lendemain soir, une autre famille, celle des Camus, dans la douceur d’une proche banlieue où, paraît-il, loge aussi Moebius, non loin. Il faudra vérifier, en vue d’un collectif que je lance sur le maître.

Lorsqu’avec Olivier nous nous étions lancés, téméraires et curieux, dans la découverte de l’art moderne, nous nous étions amusé de la mode des grandes expositions. Avions alors lancé le pari qu’ayant épuisé les « grands noms », un de ces jours nos musées se verraient bien obligés de redécouvrir deux peintres qui nous semblaient alors injustement négligés, Vlaminck et Van Dongen. C’est maintenant chose faite, et avec un plaisir amusé ai-je donc été visiter au musée de la Ville de Paris l’expo Van Dongen qui s’y tient en ce moment. En vérité je vous le dis : rien ne me plaît plus que les fauves et les mouvances s’en rapprochant. Ah, et à quand une grande expo Raoul Duffy, s’il vous plaît ?