#2090

Outre divers rendez-vous, agréables ou pas, ce bref passage parisien fut aussi l’occasion d’aller crapahuter dans Charonne et Belleville — certains vont à la montagne, moi je grimpe à Télégraphe. J’avais déjà passablement exploré ces lieux lors d’une promenade avec mon camarade Nicolas, en vue du BR sur Malaussène, mais cette fois j’ai bénéficié du regard aiguë d’un indigène passionné, monsieur Alexandre Mare. Je découvris donc des coins presque de campagne, d’autres typiquement provinciaux d’aspect, de belles perspectives, et de monter, et de descendre, à ne plus savoir où je me trouvais. Une parfaite dérive psychogéo, quoi. Avec comme unique regret que tout Paris était alors imprégné plus encore que d’ordinaire d’une délicate odeur d’égouts, lou pescadou lou pas fraichou. Le soir où j’allai manger à la cantine japonaise avec mes frangins habituels, c’en était presque incommodant, et dans le pub ensuite ces remugles se mêlaient à ceux de l’encaustique et du fish-and-chips, le tout assez écœurant. Not quite glamourous.