Quelques jours en Provence, dans une grande maison que j’adore. Avec comme alibi pour ce déplacement une séminaire d’ethnobotanique. Si, si, vous avez bien lu: d’ethnobotanique. Thème: « Les plantes de l’effroi », organisé par le prieuré de Salagon, le musée ethnologique de Haute Provence. Cela ne se déroulait pas au prieuté (que je suis malgré tout allé visiter, un endroit enchanteur avec de beaux jardins botaniques) mais dans un autre bâtiment déchristianisé, si j’ose dire, dans le centre de Forcalquier. Superbe petite ville, pour moi d’autant plus agréable à découvrir que c’est un territoire synonyme de Jean Giono et de Pierre Magnan. J’ai notamment découvert avec ravissement le très romantique cimetière de Forcalquier. Faudra que je vérifie si quelques photos sont regardables — je ne suis nullement doué en photo et l’iPhone ne se prête que malaisément à l’exercice. Enfin bref, chouette colloque, aux intervenants pour la plupart très intéressants (j’ai pris pas mal de notes et effectué quelques emplettes livresques, en vue du troisième Dico féerique, car c’était là ma motivation), et au public assez amusant, que je qualifierai de coloré (outre des universitaires non guindés, une remarquable concentration au mètre carré de vieux babas et de jeunes à dreadlocks).
Plaisir supplémentaire: Michel Pagel, mon ami de 30 ans (!), et sa compagne, débarquèrent aussi dans ladite grande maison provençale, ce qui était une très belle surprise. Las, j’ai un peu écourté mon séjour afin de rentrer en cours du dimanche pour voter — avec pas mal d’interrogations personnelles sur l’intérêt de l’exercice, mais bon, les derniers vestiges de mes illusions politiques m’y poussaient.