Je ne sais plus quand ni comment l’idée nous est venue de cette Géographie de Sherlock Holmes. Ce qui est certain, c’est que lorsque je suis allé à Londres en mai dernier avec Isabelle, Camille et Olivier, le projet était déjà sur les rails. Xavier Mauméjean avait d’ailleurs déjà rédigé une partie de l’ouvrage, et je pris une matinée pour aller revisiter des lieux holmésiens appareil photo à la main, traquant des bow-windows pour une page dont je venais d’avoir l’idée, me glissant dans la London University, remontant Baker Street jusqu’à Regent’s Park, allant à Paddington et sur Praed Street… Plus tard, je me rendis chez Xavier pour un de ces intenses séjours d’écriture dont nous avons le secret. Miracle, mes amis collectionneurs Christine Luce et Fabrice Debaque me confièrent alors un précieux recueil de 201 photos d’époque! Écrire, puis réécrire, relire encore. Ensuite fut le long et lourd mais très excitant travail de la mise en page, sur une base graphique de Sébastien Hayez. Première fois que je touchais à une maquette quadri. Les corrections, les repentirs, les images a retailler, les bons à tirer et les bons à façonner…
Cette fois, il est là: nous l’avons longtemps rêvé, tellement désiré, notre livre de voyage dans les lieux emblématiques du Londres de Sherlock Holmes — mais aussi, un peu, de Jane Austen, du Saint, de Jeeves, d’Hercule Poirot, de Solar Pons, de Sexton Blake, de Harry Dickson, de Dracula ou de My Fair lady, car dans cet imaginaire d’une ville tout se recoupe, psycho-géographie d’une cité qui n’est pas que rues et places, mais aussi aventures, romans, enquêtes, saveurs, découvertes, mémoire — des endroits où l’imagination peut s’arpenter, des espaces aux multiples dimensions.
Très beau: trouvé dans la boîte aux lettres alors que je partais pour ma nuit de service à l'aéroport (amis des réveillons d'enfer, bonsoir!). J'aurais pu attendre demain matin pour l'ouvrir, mais bah, y a que des ficus dans le bureau de piste, ça fait pas la même impression, même s'il y a un genre de crèche laïque avec des sachets de bonbons, mise en place par une âme charitable avant qu'elle prenne son cycle de congé. (Les bonbons, je leur fais un sort demain matin.)
Merci beaucoup, je vais picorer là-dedans en attendant de recevoir des messages d'enneignement pour le tiers de France sous ma garde, cette nuit.
Et si le père Noël veut atterrir, il a intérêt à apporter des victuailles.