Tiens, une expression que je ne connaissais pas: « comfort books » — Terri Windling en parle dans ses conseils de lectures du numéro de décembre/janvier du Endicott Studio, et Neil Gaiman en parle justement lui aussi, en rapport avec une série de petits articles sur le sujet, pondus par divers écrivains pour le Washington Post.
Bref: ainsi les anglophones nomment-ils, apparemment, ces bouquins que l’on adore & auxquels on revient régulièrement, et/ou que l’on lit lorsque l’on recherche un certain confort tranquille, une certaine sérénité de lecture — des sortes de « pantoufles culturelles », ai-je coutume de dire… 🙂
Et pour vous, que sont des « lectures pantoufles »? Pour moi, selon les époques, ce furent Le Seigneur des Anneaux (pas relu depuis longtemps, trop longtemps), toutes les enquêtes de l’Homme aux orchidées de Rex Stout (j’y reviens encore souvent), les romans ô combien lyriques & romantiques d’Elizabeth Goudge (hum, toujours pas lu ceux que j’ai acheté cette année, en anglais), les hilarantes aventures de Jeeves par P.G. Wodehouse…
Brrr, qu’ils sont tristes & respectables, la plupart des intervenants du Washington Post! Pas Neil Gaiman, of course (qui évoque un Zelazny et l’étrange recueil d’entretiens victoriens London Labour and the London Poor de Henry Mayhew, qu’il faudrait décidément que je lise — sur son weblog, il ajoute également à cette brève liste monsieur R.A. Lafferty). Mais la plupart des autres citent des auteurs terriblement Sérieux avec un grand S… Enfin, y’en a quand même une qui parle de mon cher Trollope…
Well, toujours est-il qu’en cette épuisante saison, je me livre moi aussi à des « lectures confortables », d’où les romans pour ado que je déguste en ce moment. Là, en plus du Mary Norton (Bedknob and Broomstick), je progresse aussi dans The Amazing Maurice and his Educated Rodents, un récent Terry Pratchett pour les mômes — très amusant, comme il se doit. Allez: j’y retourne.