A Reminiscent Drive (bordel 7)
Un peu plus tard, Jean-Christophe devait m’avouer que finalement ils n’avaient rien fait, selon lui les filles s’étant dégonflées…
Charmant garçon, ce JC, un métis à la belle peau café au lait très léger et aux yeux verts. Pas très grand, mais assez musclé et toujours d’une remarquable tranquilité. Caractéristique bien adéquate à l’établissement, Jean-Christophe était un fils de pute.
Je vis sa maman une fois, une pauvre femme vieille avant l’âge, toute menue, toute ridée, toute courbée. Elle venait faire des remontrances à son rejeton, sur son attitude par rapport à sa petite amie. C’est que ladite copine avait passé un accord avec Madame Zimmermann, elle voulait avoir le droit de tapiner devant l’immeuble — afin de payer ses études. Réellement: elle était en droit, je crois me souvenir. Jolie, pas spécialement vulgaire si ce n’est la coiffure qu’elle avait alors, châtaine avec des mèches blondes. La mère de JC se disait inquiète de son je-m’en-foutisme, il n’allait pas tourner comme son père au moins? La prostitution c’est terrible, il ne faut pas qu’elle fasse cela!
La conversation ayant lieu sur le pas de la porte de la chambre de JC, et donc également sur le pas de porte de la mienne, j’entendis tout cela. Et ensuite Jean-Christophe, avec le calme qu’il affichait apparemment en toutes circonstances, me confia qu’en fait sa copine avait renoncé à cette idée, elle avait trouvé un petit job.
(to be continued)