#621

Musée des Beaux-arts, bien sûr: comment ne pas poursuivre ma visite des musées de province? Et épaté je suis. Il doit s’agir de la plus belle collection que j’ai vu, à égalité avec celle de Lyon. Je conservais le souvenir d’un grand nombre de croûtes, alors exposées dans les sous-sols de la Galerie des Beaux-arts (désormais seulement consacrée à des expositions temporaires), tandis que maintenant l’aile nord du musée présente un parcours impressionnant (hum, jeu de mot involontaire).

Outre que je me suis pâmé devant leurs dix Marquet, fan que je suis de ce peintre (natif de Bordeaux), ce sont de nombreux Redon, Ziem, Gervex, Renoir, Matisse, Valtat, Maufras, Guillaumin, etc qui se proposent à l’admiration. Avec un coupd e coeur particulier pour une belle toile dans le style d’Atkinson Grimshaw, que je me souvenais d’avoir admiré en mes jeunes années. Les quais de Bordeaux à la nuit tombante, avec un tram qui file et les colonnes rostrales des Quiconques s’élevant dans la lumière déclinante. Par un certain Alfred Smith, natif des lieux, peignant cette scène en 1982.

Etonnante aussi, cette immense toile symboliste à la touche quasi pointilliste, sur els « chimères de l’homme » – un défilé d’individus accablés chacun par leur fantasme privé, pour un beau jeune homme nu la fée de la liberté, pour un autre homme un ptérodactyle lui croquant la tête, ou encore un paon, une jeune femme, un enfant, etc. Par un certain Henri Martin, en 1900.

Jour lent dans la chaleur humide, flâneries et cidre encore.

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