#808

Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes imeprsonnels et conformes à l’intérêt général: la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l’aspect du travail — c’est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir — que c’est là la meilleure police, qu’elle tient chacun en bride et qu’elle s’entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût d l’indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l’amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime, et accorde des satisfactions faciles et régulières. (Friedrich Nietzsche, Aurore, 1881).

Une réflexion sur « #808 »

  1. Comme cela est vrai ! Il faut savoir se détacher de ce travail quotidien répétitif pour rêver et penser…Sans cela , nous ne sommes plus que des machines sans avenir.
    bisous,

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