#1006

Trois jours à Paris, déjà. Sous une bonne grosse canicule: tous les soirs, je rentre totalement « pégueux » (c’est du Provencal: collant, moite). Il y a un peu de vent, ce n’est pas désagréable du tout – je me plains souvent du froid sibérien de mes séjours parisiens hivernaux, je ne vais pas me plaindre également lorsqu’il fait beau temps, hein? J’espère seulement avoir pris assez de fringues de change pour la semaine…

Mon oncle et moi fîmes donc la promenade dans le Paris de Fantômas et de l’étrange, que j’avais prévue. Bel itinéraire littérairo-touristique, que je ponctua de commentaires sur le dictaphones (en vue du reportage dont j’ai entamé la rédaction ce matin), tandis que Jean prenait des photos. Nous avons fait ça en trois fois, bien qu’il s’agisse tout de même d’un parcours réalisable en une seule promenade. De Montmartre au Quai des orfèvres.

Dîner avec Jean et Daylon, hier soir,d ans notre restau nippon favori. Ce midi, excursion avec quelques amis au fameux « déjeuner du lundi » des vieux de la vieille de la SF parisienne. Légère prise de bec avec un Philippe Curval aigre et prompt à me contredire (je m’y attendais, après quelques courriers de sa part fort peu amènes). Ambiance un peu confinée, peu agréable en fait en dépit de la présence de copains et copines que j’apprécie beaucoup. Soyons franc, je n’envisage pas de renouveler l’expérience. Mais enfin, pusique j’étais à St Sulpice, je suis monté ensuite au musée du Luxembourg, voir l’expo sur l’abstraction lyrique. « Pour la première fois de l’histoire des formes, le signe précède la signification », disait Georges Mathieu. J’avoue n’être pas outrageusement sensible au non figuratif, n’être que d’un enthousiasme mesuré, malgré mon admiration globale pour ce mouvement. Lyrique, oui. Chaud, pas vraiment.

Et puis, faute de l’Orangerie devant laquelle la queue trop immense me décourage une deuxième fois, direction le Petit Palais (fermé le lundi, flûte) et finalement le Grand Palais: expo sur les avant-gardes italiennes du début XXe siècle. Je n’ai jamais été un grand fan du futurisme… et n’ai pas changé d’avis sur la question. Intéressant mais pas totalement convaincant. Remarquez, je ne suis pas non plus un grand fan de l’orphisme français. De ces mouvements proches, je crois que seul le vorticisme anglais me séduit un peu: anglophilie quand tu nous tiens!? Seul un tableau de cette partie de l’expo m’a vraiment soulevé d’enthousiasme: « Il ciclista » de Mario Sironi (1885-1961), à la fois sombre et amusant, qui m’a semblé proche de l’esprit d’un Tati. Guère plus transporté par la seconde partie, sur les néo-classiques italiens. J’apprécie pour ma culture sur l’histoire de l’art, mais sans grande passion.

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