Eh bien, qu’ai-je fait depuis lundi… Oui, je suis toujours à Paris. La chaleur s’est faite nettement moins écrasante depuis hier. Mardi, j’ai voulu faire une promenade du « Times Out » sur Paris, celle qui, dans le 16e arrondissement, permet de découvrir de nombreux chef-d’oeuvres architecturaux modernistes. J’avoue avoir canné avant la fin… Et pourtant, c’était une promenade superbe! Plein d’Hector Guimard (à commencer par le Castel Béranger, par lequel débute le tour et que je suis vraiment heureux d’avoir enfin vu de mes yeux), un peu d’Henri Sauvage, un peu de Le Corbusier, un immeuble d’Auguste Perret, où il avait son atelier (hélas bien décatit, cet immeuble, c’est assez triste), et surtout: la rue Mallet-Stevens. Grand, immense plaisir que de contempler enfin cette rue mythique, aux construction ô combien impeccables, d’une rigueur admirable dans la beauté géométrique. Admiration.
Mais il faisait vraiment trop chaud et j’ai déclaré forfait avant la fin de la promenade. Que je referai certainement une autre fois. Auparavant, j’avais déjeuné avec mon petit camarade Thibaud E., ce qui est toujours particulièrement agréable (et il ne cesse d’être de plus en plus beau, l’animal). Et le soir, dîner chez mon petit camarade Sébastien G., qui s’est aménagé une tanière proche banlieusarde d’une formidable élégance. Quel cadre, quelle déco! Occasion aussi de faire connaissance de sa compagne: je crois que la sympathie fut instantanée. Une nouvelle amie, j’espère! Et connaissance enfin de ses deux adorables chats. Impeccable soirée, donc.
Mercredi, voyons voir, que fis-je mercredi au juste? Hum, surtout deux trucs pas super rigolos mais très très nécessaires, professionalement parlant, dont une réunion représ. Ah tiens, d’ailleurs, j’ai oublié de préciser que mardi matin, j’ai rédigé mon article/travelogue sur les traces parisiennes de Fantômas. Ayant regagné la civilisation (mon diffuseur est au fin fond d’Ivry), l’estomac dans les talons, j’ai pris quelques sandwiches afin d’aller m’étendre dans mon parc favori: celui de Bercy. J’ai déjà dit ici, je crois, tout le bien que je pense de ce parc contemporain, à l’aménagement sempiternellement astucieux et esthétique. C’est donc sous un petit arbre et non loin des cubiques façades de Jean Nouvel que j’ai déjeuné, que j’ai un peu cogité sur un projet de roman, et qu’enfin j’ai légèrement siesté – jusqu’à ce que, une fourmi m’ayant mordu l’oreille, je me réveille pour constater qu’une pluie orageuse débutait (juste quelques gouttes très espacées). Quittant la douceur de cette petite butte herbeuse, je traversai pour l’autre côté du parc – où je m’installai un moment encore, toujours cogitant. C’est assez excitant, de réfléchir à un nouveau bouquin. Tranquillement, je dirigeai ensuite mes pas vers la Seine, pour aller voir l’expo d’Henry Darger à la Maison Rouge (un petit musée d’art contemporain, que je ne connaissais pas encore).
Première expo de Darger en France. J’avais publié un article sur Darger dans le premier « Fiction », souvenez-vous (par Elizabeth Hand). Grand intérêt de les voir en grand et en vrai. Malsains, très étranges, assez perturbants, mais une expérience fascinante.
Le temps de traverser, il était l’heure de mon rendez-vous. Et je terminai la journée par une petite errance du côté des quais, à faire les bouquinistes… Avant de remonter tout doucement vers Bastille puis Charonne, pour aller dîner chez un mien ami, JPJ. Qui reprenant la direction d’une revue de critique sur la BD, « Comix Club », me proposa d’écrire pour icelle: croyez-vous que j’allais refuser? Que nenni: je suis trop content d’enfin avoir une jolie occasion d’écrire sur la BD. Et le JPJ de m’avalancher sur ses productions de l’an écoulé… But more later!
Tsss, tsss, André ! Ivry, ce n’est plus la civilisation ?
J’ai vécu un an là-bas… Même le métro y arrive. Tu passes sous le périph et tu te retrouves dans le XIIIème… Ouais, que c’est exotique ! 😉
Heu, ouais, c’est pas pour faire le normand; mais Ivry, c’est un peu la ville, quand même ahah
Non mais je dis ça; je dis rien, hein.
non, non, sorry: pour moi, la zone industrielle à moitié en ruines, coincée entre la Marne et l’autoriute, aux abords du Chinagora, gloups, non: ce n’est plus tout à fait la civilisation! c’est même quasi post-apo, comme décor… :-S