Parfois, j’ai l’impression d’habiter au bord d’un port. De l’autre côté de l’immeuble cloturant la cour au fond de laquelle j’habite, résonne avec insistance le timbre des klaxons, nasillards comme les trompes des navires. Avec les travaux de la troisième ligne de tramway, nombreuses sont les occasions pour les camionneurs et automobilistes d’ainsi vociférer leur mécontentement. Sous le ciel gris, le vent souffle par bouffées presque océanes.
Aujourd’hui, je me sens bien. Le temps est doux, l’air qui coule par les fenêtres semble avoir une senteur de sable, au lointain jouent des enfants.