#1142

Mon premier job éditorial — non: mon deuxième, après le recueil de Jean-Pierre Hubert chez Denoël — avait été de traduire un roman de « Dr Who », la vieille et très culte série anglaise de SF. C’était sous l’égide des frères Bogda, et finalement ça avait foiré avant même d’avoir commencé — les épisodes ne sont pas passés à a télé, les quelques romans sortis ont été immédiatement soldés (certains traduits ne sont pas parus du temps, d’ailleurs), l’éditeur a disparu. Anyway, ça m’avait fait découvrir le phénomène « Dr Who », un peu. Plus tard, j’ai vu quelques épisodes, en Californie. Puis quelques-uns encore sur la BBC. Un copain m’avait filé un coffret de cassettes, aussi (mais c’était la saison avec Colin Baker, apparemment la moins bonne).

Et maintenant, je renoue avec tout cela, en visionnant des épisodes des tous nouveaux Dr Who. Etonnant que cela soit Russell T. Davies, le créateur des séries gay Queen as Folk et Bob and Rose, qui ait relancé tout ça. Mais il est vrai qqu’un des perso de Queer était un fan du Docteur… En tout cas, belle réussite! Cette vieille license que la BBC ne s’était pas décidé à poursuivre depuis tant d’années, retrouve soudain une popularité remarquable. J’ai vu quatre épisodes de la nouvelle première saison, quelques autres de la deuxième. C’est vraiment plaisant, amusant, bien fichu. La British touch télévisuelle à son meilleur. Quant au « spin off », Torchwood, c’est un génial X-Files like situé à Cardiff: j’adore. Ah ah, jamais en France on n’oserait faire une série télé fantastique/SF, située en plus dans une ville de moyenne importance… Dommage! Laurent Queyssi me faisait lire l’autre jour un synopsis de série — pour un projet BD, certes, mais… dans un univers parallèle où la télé française ne serait pas toute pourrie, ça ferait une chouette série pour le petit écran… Enfin, les Britanniques se réveillent, c’est déjà ça.

Une réflexion sur « #1142 »

  1. « Se réveillent »???

    Mais ils ne se sont jamais endormis! On ne compte plus les séries (Strange, Red Dwarf, Afterlife, Bugs, et même des sitcoms!), mini-séries et téléfilms (The Plant, petit bijou méconnu) de genre depuis des années, des décennies, sur les diverses chaînes anglaises et leurs déclinaisons régionales. On aurait seulement le dixième de production nationale de ce type et de cette qualité sur les chaînes françaises, ce serait Byzance!

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