#1190

John Gall, directeur artistique de Vintage et Anchor:  » In fact, just about any sci-fi from the 70s is worth a look. Silent Running, Westworld, Logan’s Run. Solaris, Death Race 2000 (sorry Bladerunner, two years too late). It’s the cool, cheesy, paranoid, liquid crystal future we were promised but never got. Except for the paranoia. »

Ce qui me fait penser que cet aprem je suis passé devant l’un de mes immeubles favoris. Qui ne le sera plus: ce chef-d’oeuvre d’architecture seventies un peu outrancière, tout en courbes et en contrastes blanc/orange… est en passe d’être repeint en gris. Sidérant, pour le moment seule une moitié est grise: l’immeuble disparaît, devient invisible tant sa triste nouvelle teinte le neutralise. Ce qui est bien entendu le but, j’imagine: un bel exemple de la parano hygiéniste actuelle, du « fondons-nous dans l’anonymat ». Il ne manque plus que quelques caméras dans les angles. Ils nous font le « meilleur des mondes ».

#1189

Il y avait une éternité ou deux que je songeais à écrire cet article: « Helvéties rêvées, Helvéties réalisées ». Une sorte de petit panorama des utopies réalisées, vraiment bâties. Ce n’est pas particulièrement long (40 000 signes) mais j’ai mis près d’une semaine à l’écrire! Il y avait tellement de références à brasser, à retrouver, à lier, à expliquer… Enfin, ouf: terminé hier soir. C’est l’un des derniers éléments qui manquaient encore pour parvenir à faire que le « Yellow Submarine » sur les envies d’utopie ne soit plus une Arlésienne… Ceci dit, il y a encore du boulot: une traduction d’article, une nouvelle à scanner, quelques notules à rédiger, et bien entendu finir la maquette. Johnny, j’attend encore ta photo!

#1188

Xavier Mauméjean et André-François Ruaud causent dans le poste, en compagnie de Jean-Michel Nicollet, Michel Meurger, Jacques Baudou et, bien entendu, François Angelier: l’émission « Mauvais genres » du samedi 27 janvier, sur France Culture, était consacrée à la collection « la bibliothèque rouge », publiée chez les Moutons électriques. Le podcast peut se trouver ici.

#1187

Hier soir, avant d’aller me coucher, je pose sur la petite table du salon le polar que je lisais (un Ian Rankin, en ce moment je dévore des tas de Rex Stout, Ian Rankin et Colin Dexter) et je me penche pour éteindre l’halogène. Me levant, je m’arrête un instant devant la fenêtre pour admirer les reflets de la lune sur la neige des toits. Un petit « miaou », Albert-le-Chat saute sur la tablette et me fait comprendre qu’il veut grimper dans mes bras. Nous sommes restés ainsi un long moment, à regarder au dehors. Le minou bougeait sa tête en tous sens, apparemment passionné par le spectacle de… quoi donc? Rien ne bougeait, il n’y avait rien de spécial à voir, et pourtant Albert regardait ici puis là, puis là encore, puis dans ce coin, puis etc. Je suppose que, placé un peu plus haut que d’habitude, il découvrait les bâtiments situés au-delà des toits. Pour ma part, je ne vis rien d’autre que le scintillement d’un lampadaire, les façades endormies, le bleu lunaire teintant les crénelages blafards de la neige sur les tuiles.

Tiens, Rankin toujours: « Now the ice had melted, apart from the trimmings of sooty white in corners the sun never reached, and roads and paths throughout the city were blighted with salt, as treacherous underfoot as the ice it replaced. »

#1186

Hier soir, encore une conférence du cycle sur la vie catholique lyonnaise au XIXe siècle. Cette fois sur les missions: comme toujours, c’est l’humour et la passion de l’intervenant qui soutient l’attention sur un sujet aride. Et de découvrir finalement qu’il y a là quelques étonnants parcours, un éclairage inédit sur l’histoire américaine et sur celle de l’Algérie, et sans doute quelques travaux ethnologiques non négligeables.