Dans mon horizon éditorial, soudain je me sens orphelin: après Jean-Pierre Hubert, qui avait guidé mes premiers pas dans les métiers du livre, c’est Patrice Duvic qui est parti dans la nuit de samedi à dimanche. Depuis quelques années, il était en quelque sorte devenu mon mentor: un ami cher et proche grâce auquel les Moutons électriques avaient démarré, qui me soutenait et conseillait dans cette entreprise. Je n’arrête pas de repenser à toutes nos discussions, à toutes nos rencontres, dans son grand appartement de Lyon, dans son petit appartement de Paris, dans des bistros, dans des restos, dans des salons… J’essaye de saisir mentalement ses gestes, ses sourires, sa parole, de dérouler en caméra interne ce que je savais de lui. Le catalogue 2007 des Moutons électriques vient de sortir de l’imprimerie et il ne l’aura pas vu, qui porte sa très belle couverture.
(photo par Claude Ecken, « une de ses dernières étincelles » dixit Claude)
Aw, triste …
Bien des amateurs de SF lui resteront redevables de découvertes décisives.