London jan 08 / 2
Expo Millais à la Tate Britain. Aussi vaste que fascinante. En réalité, je ne savais pas du tout si ce pré-raphaélite au réalisme de détail minutieux, pouvait réellement m’intéresser, me passionner. Je ne connaissais de lui que cinq ou six toiles.
Parcourir ainsi toute sa carrière s’avère un cheminement assez étonnant dans l’art et l’histoire anglaise. Pour commercial qu’il eut été (au point de quasiment s’achever sur une publicité pour du savon !), le parcours de Millais, John Everett de ses prénoms, recèle un nombre impressionnant de pièces d’une grande beauté. Ce qui est sans doute d’une grande banalité à affirmer, mais dont dans mon ignorance du sujet je n’étais pas tout à fait persuadé auparavant. Fascination esthétique et historique furent au rendez-vous.
Pour le reste de cette matinée pluvieuse, redécouverte des collections de la Tate — l’art britannique dans toute sa beauté, si peu souvent acheté et exposé en France. Les Turner bien entendu: avec une proportion inhabituellement importantes de « Begginings », les esquisses, purs jeux de lumière nébuleuse, une tonalité quasi non figurative dûe à un choix de David Hockney, qui a supervisé une partie de cet accrochage. Mais aussi les artistes modernes: Ben Nicholson, par exemple, ou John Piper dont je n’avais jamais rien vu « en vrai ».