Montreuil, mercredi dernier: entré dans les locaux de l’INFL à 9h du matin, pour y donner un cours sur la fantasy à des stagiaires libraires, je n’en ressortis finalement… que huit heures plus tard. Les organisatrices se trouvant sans intervenant pour l’après-midi, je décidai donc d’improviser un cours sur les origines de l’esthétique SF, l’idéologie du progrès, les premières utopies, le tiraillement du genre entre planétaire et extra-planétaire, et tutti quanti.
Je n’avais jamais fait cours plus de 2 heures — et encore, des conférences plus que des cours, mais l’exercice ne fut pas trop malaisé, mon auditoire (venu de diverses Fnac) faisant preuve d’une agréable attention et ne semblant pas trop s’ennuyer.
Expérience au goût d’imprévu, mais aussi d’uchronie personnelle: le temps d’une journée, j’eus l’impression de me trouver dans la peau d’un employé de l’Anpe. Ah, j’imagine qu’une existence de « formateur » m’apparaitrait très vite aussi ennuyeuse que stérile, mais ce fut là amusant.
résultat : un certain plaisir pour toi, ce qui est loin d’être négligeable !
Meilleure connaissance du sujet pour l’auditoire, ce qui se traduira par plus de clients pour les Moutons et les autres éditeurs….
M.