#1502

C’est épuisant. Une fois de plus, je rentre claqué: réunir sur 4 jours plein de rendez-vous + une journée de cours + une conférence, y’a pas… c’est aussi passionnant que trrrrès fatiguant. Même manger au resto, ça me fatigue vite. Et tout ce monde, plein les rues, plein le métro, plein partout, brrr. J’suis content de retrouver mon chez moi. Même si voir tout ce monde est utile – plaisant – intéressant, et le fait de donner cours et conf toujours une activité qui m’amuse beaucoup — l’impression de faire un petit one man show. Mais tout cela force nettement ma nature casanière et agoraphobe, tout de même, et s’accompagne donc, non pas de trac (je n’en ressens aucun) mais d’un stress, d’une vague et permanente tension qui m’use vite. Sans parler du fait que Jean m’a un peu refilé de son inquiétude pour la famille de mon cousin — qui sont en banlieue de Houston, donc en zone d’ouragan la nuit dernière (ça va: pas de bobo).

J’avais emporté deux romans, mais je suis vraiment contrariant, en ce moment, niveau lecture. Je n’arrive décidément pas à me remettre aux romans. Du coup, hier soir à l’hôtel et dans le TGV ce matin, j’ai lu à la place l’excellent huitième numéro de Comix Club, que JPJ venait de me donner, et puis Fat Chance de Simon Gray, que Jean venait de me prêter. 126 pages, brillantes. Simon Gray y relate, quasiment à chaud, le mauvais coup que lui fit Stephen Fry fin 1995: mon acteur-écrivain fétiche abandonna soudain la pièce de Gray où il jouait avec Rick Mayall. Il s’est depuis expliqué sur cette terrible poussée dépressive, et Simon Gray livre dans Fat Chance au jour le jour l’écriture puis la mise en scène puis l’effondrement de Cell Mates, sa pièce. C’est remarquablement bien écrit, d’un degré stupéfiant d’attention aux autres et d’équanimité finalement face à une situation assez odieuse, et passionnant — moi qui ne suis guère porté sur le théâtre (euphémisme), je découvre avec grand intérêt les coulisses de cet art. Et puis, justement, j’avais regardé il y a peu The Common Pursuit, un téléfilm adaptant une pièce de Simon Gray avec Stephen Fry dans l’un des rôles principaux. Je m’apprête à en voir une autre, également avec Fry, et Simon Callow en plus. Simon Gray (récemment décédé) est définitivement un auteur qui m’intéresse.

2 réflexions sur « #1502 »

  1. J'ai eu le plaisir d'assister à votre conférence liévinoise, et je tiens à vous adresser mes remerciements pour ces deux heures très intéressantes et Ô combien instructives portant sur le merveilleux !

    Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion d'acheter et de faire dédicacer votre Panorama illustré de la fantasy & du merveilleux faute de moyens, mais c'est avec plaisir que je le découvrirais à la première occasion !

    Encore bravo pour cette conférence, et bonne continuation pour vos projets futurs !

    Bien amicalement,

    Mathieu NICOLAS
    mathieun7@gmail.com

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