#1676

Mon ami Colin citait l’autre jour Anthony Burgess: « Dans la promotion des best-sellers, on cite avec fierté le nombre de langues dans lequel l’ouvrage est traduit. Or la multiplication des traductions ne signifie absolument rien. […] Aucun auteur qui se respecte ne se flattera du nombre de pays qui connaissent son oeuvre. Il préférera, le plus souvent à un âge avancé, la justesse et l’élégance de la traduction. […] Les agents vendent à n’importe qui du moment que le prix de vente leur agrée. »

Ajoutons qu’en plus les éditeurs ne daignent pas forcément fournir lesdites éditions étrangères aux auteurs. Genre, j’ai découvert sur le relevé du Grimoire de Merlin, un bel album illustré que j’ai co-signé avec Fabrice Colin, encore lui, que nous étions traduits chez Ediciones Susaeta. Ah bon. Règlement: 200 euros. Éh bé.

Une réflexion sur « #1676 »

  1. Les écrivains et les artistes se doivent de bouffer dans les champs. C'est entré dans l'esprit du tout-venant qui trouve ça fort logique que les métiers de la création ne soient pas rémunérés. Logique insidieuse du discours sur les loisirs, les divertissements…

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