#1706

Regardé hier soir, à l’instigation de mon coloc, les deux premiers épisodes de la saison 2 de Reporters, une série Canal+. Moué. Pour une série française c’est formidable, c’est sûr, mais dire cela ce n’est pas dire grand-chose. Le résultat demeure dans la stricte orthodoxie du culte du journaliste, et on se trouve extrêmement loin de la classe d’un State of Play: aucune ironie, aucun humour, c’est du premier degré tout le long et au final aussi grave et chiant qu’un JT.

3 réflexions sur « #1706 »

  1. Ben c'est un thriller aussi, qu'il n'y ai pas de deuxième degré c'est assez normal, par contre le scénario n'est pas excellent et les personnages sont trop stéréotypés, un mauvais feuilleton américain. Mais il faut saluer l'effort, c'est pas « Damages » mais c'est mieux que « Joséphine, Ange gardien ».

  2. « State of Play » était également un thriller, mais anglais: certains personnages faisaient preuve d'ironie, certaines situations étaient comiques en dépit du cadre dramatique… alors que là, ça se prend terriblement au sérieux, au point de plomber la série.

  3. Le côté positif de Canal, c'est qu'ils font des efforts de création hors des sentiers battus et rebattus par les autres chaînes, et qu'ils semblent mettre de l'argent dans la partie. Il en sort parfois des trucs pas désagréables, comme le récent Adieu, De Gaulle, adieu, ou Scalp.

    Mais le côté négatif, c'est que trop souvent, vouloir être original, pour leur staff, consiste à faire comme les Américains. Ainsi La Commune, lourdingue pensum qui attife les galères stéréotypées de la Téci des oripeaux de la magnifique série US Oz. Et visiblement, La Commune fait quelques tailles de moins.

    Actuellement, Olivier Marchal passe en pub sur Canal pour annoncer son prochain opus, Braquo, qui sera « noir, très noir, évidemment« . Évidemment. Je vais éviter. Le polar noir et glauque façon Marchal accumule tant de poncifs outrés que j'étais mort de rire devant la bande annonce de son dernier film, MR75, où un Daniel Auteuil mal rasé et alcoolique vaguait en hurlant sa peine dans des poses de souffrance existentielle qui en devenaient désopilantes.

    Dans les séries françaises, l'humour est mort après de violents spasmes de spleen ou est tellement lourd que l'espace de l'épisode se déforme sous son influence.

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