#2015

Vu Christopher and His Kind, très beau téléfilm récent de la BBC, adapté d’une autobio de Christopher Isherwood, avec Matt Smith dans son rôle. Ils sont trop forts, ces Anglais — un téléfilm totalement pédé (!) et formidablement touchant. Isherwood demeure mon écrivain favori. Vraiment, profondément. J’ai lu quantité de fois A Single Man (il faut d’ailleurs que je revois la très belle adaptation avec Colin Firth) et les Berlin Stories, et deux fois la plupart des autres — il n’y a je crois que son livre sur ses parents, que je n’ai bizarrement toujours pas lu. Isherwood ne cesse de me parler, de me bouleverser, de me fasciner. Au point que j’ai également lu, énormément, sur et par ses amis: Auden, Day Lewis, Spender, Upward, MacNeice… et sur leur époque. Après avoir regardé Christopher and His Kind, j’ai regardé un entretien avec Isherwood datant de novembre 1969 (Christopher Isherwood, a Born Foreigner), diffusé à l’époque sur la BBC. Et voir Christopher Isherwood, en vrai — comment dire? C’est pour moi une expérience tellement étrange, tellement bouleversante… L’entendre parler (et je comprends pourquoi Matt Smith s’est efforcé de parler ainsi du nez: Isherwood avait une voix nasillarde), le voir bouger, rire, conduire sa voiture… Quelle expérience troublante! J’ai vu plusieurs fois Stephen Spender (je me souviens même l’avoir vu en direct à la télé, dans « Apostrophes »), j’ai regardé il n’y a pas longtemps un documentaire sur Auden, mais là… Isherwood, quoi. Mon auteur culte à moi que j’ai. Émotion.

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