#2032

I’m in the mood for a lot of Philip Glass and Steve Reich, these days. And as for the reading matter, I’m all over the place. J’ai déjà dit ici, de nombreuses fois, tout le bien que je pense de l’oeuvre de David de Thuin, notamment à l’époque où il publiait sa série Le Roi des bourdons. Ces derniers temps, il se consacre à sa propre veine d’autobiographie, et il vient de sortir Interne 2. Il y a dans la feinte simplicité de son dessin, dans la fragilité apparente de son trait, quelque chose qui me touche énormément; et dans le subtil humour avec lequel il met en scène des instants de sa vie de famille, une très belle justesse. Une autre bédé a m’avoir captivé ces derniers jours, c’est Asterios Polyp de Mazzucchelli. Un graphic novel sur la vie d’un architecte, traité en ligne claire, il y avait assez peu de chance que cela ne me séduise pas — je suis légèrement médusé, en revanche, qu’une oeuvre a priori si peu accessible, si peu évidente, rencontre un tel succès. Ce qui fait bien la preuve de la complète réussite artistique de ce projet, si limpide, si profond.

Pour ce qui est du « plein texte », ayant lu le dernier Jasper Fforde (One of Our Thursdays is Missing), je suis passé au deuxième Mark Hodder, du très amusant steampunk (The Curious Case of the Clockwork Man). Les enquêtes de Burton et Swinburne sont folles et échevelées, dans cette uchronie non plus victorienne mais… albertienne. Depuis Tim Powers et James Blaylock jusqu’à maintenant George Mann et Mark Haddon, il y a une jolie filiation littéraire, l’établissement d’une tradition du roman steampunk. Et puis, ayant lu Rêves de Gloire de Roland C. Wagner, il m’a semblé logique d’enfin me plonger dans la lecture de la bio d’Albert Camus par Olivier Todd — j’avais acheté ce pavé massif il y a déjà un bon moment, mais Mauméjean m’avait convaincu alors de lire une bio de Winston Churchill. Je vais donc cette fois à la rencontre de la vie de Camus et c’est fascinant, bien entendu. Cependant que j’ai lu un mince ouvrage psychogéographique sur Heathrow: A Week At the Airport d’Alain de Botton, rapport trop sage mais au regard néanmoins pénétrant sur son séjour d’une semaine au terminal 5 du grand aéroport britannique. Enfin, je me régale des Rivers of London de Ben Aaronovitch, écrivain issu du giron Doctor Who qui débute là une série de polars urbano-fantasy, dans une veine similaire à ceux de Mike Carey et de Kate Griffin. La magie, le polar, Londres, ses mythes, la légèreté d’un ton bien anglais, j’adore forcément, et il va me falloir commander le deuxième.

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