Quatre jours à la campagne, dans le silence et le calme. Et même un peu de neige. Un peu de farniente qui se paye avant et après par un surcroît d’activité, afin de ménager cette plage de repos, mais c’est loin d’être désagréable. Longtemps que je me disais qu’il fallait que je passe chez mes parents durant l’hiver.
J’ai fini de lire Kraken de China Miéville, dont le goût pour les tournures obscures (et pas forcément parfaitement maîtrisées) gâche tout de même un milli-poil le plaisir de ce roman de fantasy urbaine bien tordue, où se croisent diverses apocalypses. C’est rigolo mais la prétention du style m’a semblé superfétatoire. Lu ensuite et à grandes foulées The Long Earth de Stephen Baxter et Terry Pratchett, de l’excellente science-fiction (avec une bonne dose de métaphysique comme l’aime m’sieur Lehman), tellement influencée par Robert Charles Wilson que l’on croirait vraiment lire une nouvelle œuvre de l’auteur de Spin. Ce n’est pas forcément un reproche : les deux écrivains livrent du coup un récit très ample de vision et très fluide de style (alors que les Baxter que j’avais lu dans le temps étaient d’une écriture aride et pesante, et que je butte trop souvent chez Pratchett sur ses foutues leçons de moral), la somme est vraiment supérieure aux deux. Le roman qui en résulte est très beau, plein d’images saisissantes et mémorables, vraiment du niveau du meilleur Wilson. Je commence maintenant la lecture du premier tome de la trilogie de Greg Egan.
Aussi profité de cette brève halte pour monter au grenier… et en redescendre une petite montagne de vinyles. Dont ce « collector »…