#2388

Comme bien souvent lorsque je lis un livre français récent s’inscrivant dans les littératures de l’imaginaire, j’éprouve quelques difficultés à ce que ma lecture ne se teinte pas d’un regard d’éditeur. C’est idiot mais je me surprends  à être irrité par tel petit tic d’écriture que j’aurais envie de corriger, par tel lieu commun descriptif, juste de toutes petites choses mais qui heurtent ma lecture inutilement, alors que je devrais seulement me soucier de prendre du plaisir à ce livre.

Et puis je tombe sur le segment de phrase « il essuya son visage dégouttant de sueur ». Qui est parfaitement correct, sans l’ombre d’un doute, mais… à titre personnel, j’ai un problème avec ce verbe. Dégouttant, cela sonne malencontreusement comme dégoûtant. J’essaye donc toujours de l’éviter, ou bien d’adopter la solution de Flaubert: le verbe normand « dégouttelant », bien plus joli et sans cette ambiguïté.

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