En réécoutant il y a quelques mois une chanson de Malicorne, je m’étais dit que, vu le mépris de la culture officielle pour les littératures de genre que je défends, je pourrais plaisamment adopter la devise : « Je suis éditeur de sornettes ». Le week-end dernier pour le 10e anniversaire des Moutons électriques, j’ai constaté une absence totale des fonctionnaires de la culture (Région, Drac, Arald), ils ne se sont pas déplacés et n’ont pas même mis un mot pour répondre à nos invitations ; mais nous avons eu un sujet à la télé, par contre (Fr3), tourné lundi dans nos bureaux : si ce n’est pas une bonne preuve du fait que je suis « éditeur de sornettes », ça, hein ?
Mais non, je ne suis point grognon, plutôt serein même. Après tout et grâce à l’aide de mes trois stagiaires successifs depuis juin — oui, moi aussi je me mets à exploiter du petit personnel (merci Thibaut, Hippolyte et Éléonore)— j’ai remonté la pente du retard et suis quasiment à jour sur toutes les tâches ovines. Je vais donc pouvoir me concentrer sur mes autres retards : les articles et bouquins que je dois écrire ! C’est fou, on est déjà fin octobre. On passe de la chaleur et des jours longs à la piqûre du froid et à la nuit très tôt. Je ne vois pas le temps passer, et n’ai pas encore acheté le moindre cadeau pour Noël, moi qui d’ordinaire suis prêt des mois à l’avance. Sacrebleu.
Ça aurait pu être pire. Tu aurais pu avoir un sujet sur TF1.
Moi, je trouve qu' »éditeur de sornettes », ça sonne bien, finalement. Et une maison d’édition, qu’elle édite des sor nettes ou des sor pas nettes, qui fête ses dix ans, c’est une victoire qu’il faut célébrer. En tout cas, félicitations !