Hier soir, après minuit : un ronflement monte puis la grêle martèle rageusement le vasistas. Un grand craquement dans le ciel, un éclair blanc — et c’est le noir, plus d’électricité dans la maison. Heureusement avais-je déjà repéré où se trouve le disjoncteur. Mais la réalité avait rejoint la fiction : au moment du coup de tonnerre, je finissais de relire Fantômette et la grosse bête et en étais arrivé à l’annonce radio qui explique comment la jeune héroïne a échappé à une explosion : « … Le courant a donc été coupé dans toute la région… » Je débute ensuite la lecture des Carnets de Fantômette : « Dehors, orage et vent, pluie et tempête. Un temps à ne pas mettre un chat dehors. Mon front était collé aux carreaux que la pluie faisait pleurer, et je n’avais pas envie de sortir. Que l’on est bien à la maison quand il fait mauvais dehors !«