Ayant relu le sixième Harry Potter, je me suis dit que j’allais continuer avec J. K. Rowling et ai donc embrayé sur son deuxième polar sous pseudo. J’avais beaucoup aimé le premier, les deux héros sont attachants et bien campés, l’intrigue était chouette — ah mais hélas, si les héros sont toujours aussi sympathiquement brossés, et le début fort attirant, il ne tarde pas à y avoir de véritables longueurs dans la narration et les seconds rôles s’avèrent tous plus grimaçants et caricaturaux les uns que les autres. J’ai reconnu les défauts grand-guignolesques qui avaient été reprochés par les critiques au premier roman de Rowling post-Potter, que je n’ai pas lu. Cela reste bien écrit et assez captivant, mais tout de même, plusieurs fois j’ai eu la tentation d’abandonner ma lecture.
Pour me remettre de ce si imparfait roman, j’ai embrayé dans le troisième des nouveaux Nero Wolfe par Robert Golsborough, encore une fois du niveau des meilleurs Rex Stout — décidément le retour de cet auteur à l’univers new-yorkais d’Archie Goodwin et de son excentrique patron, resitués dans leur contexte historique, lui réussit formidablement bien.
Et pour continuer dans le polar historique, j’ai entamé un Phoebe Atwood Taylor de 1942 (une autrice américaine du Golden Age, quasi inconnue chez nous), où Asey Mayo son « Sherlock du Cape Cod » revient chez lui en plein exercice de First Aid. Pour le coup, voilà un roman réellement d’époque et l’éditeur de cette réédition n’a pas jugé bon d’introduire la moindre note, je m’amuse donc à reconnaître les références. Le détective est stupéfait de voir que toutes les femmes sont en pantalon, il lit dans le journal Joe Palooka (j’ai vérifié, il s’agissait d’un comic strip sur un jeune boxeur) et Skeezix (Gasolyn Alley, strip de nos jours réédité, j’ai lu les trois premiers volumes), on évoque l’Axe et la trouille des espions, et quand il jure ne pas vouloir de ce genre d’histoires, Asey affirme qu’il n’en fera pas un E. Philips Oppenheim (auteur de thrillers célèbre à l’époque)…