De nos jours, on ne reconnaît plus l’écriture des autres. L’écriture manuscrite, je veux dire, devenue beaucoup moins présente dans un environnement de mails, tapuscrits et médias sociaux. Je peux assurément reconnaître au premier regard l’écriture de ma mère, de mon père ou d’Axel. De même, je suis parfaitement familier de l’écriture de mes plus vieux amis, ceux d’avant le tout-ordinateur, les copains de l’âge de la plume et du stylo, Philippe C., Michel Pagel, Roland bien entendu… Et de celle de Michel Jeury, oui, Michel était un indéfatiguable et fidèle de la correspondance manuscrite, et j’en ai, de ses lettres, et je l’aimais, cette cursive noire et fluide, basse et ferme, avec à la fin ce simple « Michel J ».