À la recherche d’un bout de texte que je ne retrouve que sur papier (vais devoir le retaper), je tombe sur un mien billet datant d’août 2008. À l’époque, j’écrivais : « je ne peux parler de tout ce qui m’intéresse, sur ce blog, et par conséquent je « zappe » généralement la bédé et la musique. Pour cette dernière, la raison en est que j’ai l’impression à la fois qu’il est excessivement difficile de parler de musique de manière intéressante — en tout cas, intéressante pour quelqu’un qui ne connaît pas déjà ladite musique ; et puis, parce que pour moi, finalement, la musique est quelque chose d’assez intime. Souvent l’objet d’un partage avec une autre personne. […] La musique, c’est une émotion très personnelle, la BO de relations humaines qui me sont chères. »
C’était il y a 8 ans et depuis mon écoute la musique s’est singulièrement amoindrie : ne plus avoir à domicile un « DJ personnel » comme c’était encore le cas en 2008, quelqu’un qui mette de la musique, me manque et à « cassé » mon approche des disques. je ne suis pas réellement parvenu à revenir au fait d’écouter seul, de mettre seul de la musique. Pourtant, j’ai un plein mur de CD et pas mal de LP, mais ce n’est que sporadiquement que j’écoute quelque chose, et je n’achète presque plus rien depuis longtemps. Hier encore j’ai hésité devant un CD et ne l’ai pas acheté, sachant qu’en vérité je ne l’écouterai guère — non par manque de goût, mais par manque de geste quotidien d’écoute, par perte d’habitude de la musique comme environnement de vie. La musique pour moi n’est plus un flot mais un filet sporadique, une envie ponctuelle… à défaut de partage.
(ah ah : mon assistant écoute du métal, je déteste ça !)