Entre deux essais… Fini de lire hier soir le dernier Lisa Tuttle, dont le titre révèle curieusement l’intrigue même : The Somnambulist and the Psychic Thief. Ce fut amusant et original – et tout même bien surnaturel, durant les 240 premières pages j’avais des doutes. A l’instar du dernier Kim Newman, voici un jeu fort agréable, que dis-je, assez jubilatoire, sur les ambiances et thématiques de la période victorienne, érigée en « moment » privilégié des imaginaires. Les littératures de l’imaginaire se forgent ainsi, bien au-delà du seul steampunk, tout un corpus référentiel et difficile à classer, d’une grande inventivité, d’une originalité vivace et ludique — j’adore ça, je vais d’ailleurs publier deux romans (français cette fois) de cette eau-là, un en octobre, l’autre en février, et je trouve que cela renouvelle de belle et littéraire manière les domaines SF et fantasy.
Laissé tomber Messieurs les ronds de cuir de Georges Courteline, sans le finir : je n’étais pas d’humeur. Trop de bassesse, de médiocrité, ce portrait est sans pitié, d’une férocité humoristique à la Guitry mais sans la lumière.
Pas relu Messieurs les Ronds de Cuir depuis un bail, mais j’avais adoré, justement pour ce portrait d’une méchanceté absolue.