#2539

« No man can hold himself accountable for the results of his psychological defects, especially those he shares with all his fellow men, such as lack of omniscience » (Nero Wolfe)

En nos temps d’über dominance de l’image qui bouge, on entend souvent parler de binge-watching, alors est-ce que lire énormément et une seule et même série serait en quelque sorte du binge-reading — ou s’agit-il simplement de… reading ? Well anyway, ces dernières semaines, comme il m’en prend de temps en temps l’envie (les Maigret il y a quelques étés de cela, les Harry Potter un hiver récent), je dévore (le terme me plaît plus) une série qui m’est pourtant fort familière (mais justement) : les « Nero Wolfe » de Rex Stout. Vous ne connaissez pas ? Your loss. C’est une série policière américaine, sur un duo d’enquêteurs, un obèse autiste et génial et un petit rusé excellent danseur. Années 1930 à 60, grosso-modo, New York, tous les mecs portent un chapeau (homburg, fedora, même chapeau de paille l’été), toutes les femmes portent une hermine (vison, zibeline, etc.). Drugstores, night clubs, soda fountains, portiers, cabines téléphoniques. Plus les orchidées. Avec un mixte très original et assez subtil du whodunit avec le harboiled — Wolfe c’est un peu Mycroft Holmes et Archie c’est un peu Philip Marlowe. Je viens de m’en envoyer une vingtaine, et je ne m’en lasse pas. C’est pétillant, captivant, vintage, j’y reviens depuis mon adolescence.

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