C’est une discipline, une contrainte que je n’arrive pas à m’imposer le reste de l’année malheureusement : écrire, tous les jours, un nombre minimum de signes. Dix mille signes au minimum, jamais moins, parfois plus. Ainsi le roman avance-t-il, et cela va avec une sorte de discipline mentale, une tension assez jubilatoire, je me plonge dans l’écriture, je m’y tiens, les fils de mon histoire ne cessent de se dérouler dans ma caboche, ça m’emplit la tête et la nuit précédente ça c’est même un peu glissé dans mes rêves. Nécessaire obsession pour écrivain qui n’a que l’été pour se concentrer. Allez, j’y retourne. Installé sur la table métallique de la terrasse, ombragé par le feuillage du piéris de la vieille voisine, qui déborde assez largement sur mon jardin, ciel bleu, un peu de vent, tout va bien, je répète, tout va bien.