Hier soir je suis resté un bon moment au bout de ma rue, à bader devant le ciel rose et le soleil de plus en plus rouge comme il s’abaissait sur l’épaule de la voie ferrée, jusqu’à se dissiper dans des tremblements de l’atmosphère. Je suis rentré alors que le ciel s’emplissait encore d’une grande lumière jaune et que, derrière moi, un train faisait sonner sa corne par-dessus son long roulement sourd.