Ces mois-ci, je suis à fond dans la littérature populaire : les Moutons électriques développent une collection un peu à part, le « Rayon vert », qui fit une série de cuisants échecs en librairie mais qui, par la grâce du « print on demand », trouve enfin à rebondir de manière plus pérenne. Ainsi, cela nous fait une « ligne » qui ne risque pas de faire de l’ombre aux libraires ni aux diffuseurs, tout en nous apportant un petit ruisseau de vente par correspondance, très faible mais que l’on peut espérer être régulier, sur pas mal d’années. Pas un modèle économique viable en soi, étant donnée la masse considérable de boulot que cela exige, mais une satisfaction malgré tout pour notre âme d’amateurs de littérature populaire et de boulimiques de bouquins. Ainsi ai-je reçu il y a quelques jours l’énorme pavé de polars de Léon Groc et ai-je placés chez l’imprimeur deux titres hier soir, une réédition brochée de Un mois sous les mers de Tancrède Vallerey (1933) et le premier volume de l’intégrale des Teddy Verano, le détective des fantômes de Maurice Limat (1936-1942). Tandis que l’on avance sur le deuxième volume — c’est une tâche lente car OCRiser puis corriger des textes provenant de vieux fascicules un peu effacés ou baveux, piquetés et souvent, hélas, mal scannés (ombre centrale du pli), n’est vraiment pas chose aisée. Ça ira mieux lorsque nous arriverons aux volumes non plus de fascicules mais de romans, qui eux sont déjà presque prêts.
(Photo symbolique : la beauté dans le caniveau !)