#2915

Odeurs d’été. Celle fruitée des fleurs couvrant d’une neige drue les deux grands troènes dominant les jardins ; celle lourde et capiteuse des magnolias géants du parc sur le boulevard ; celle verte et franche des plants de tomate ; et le poivré, dans la cuisine, du bouquet de basilic acheté hier au marché ; ou ce mélange de périchor et d’humidité chaude, après l’arrosage, le soir. Cette nuit, lors d’une promenade, le quartier sentait le brûlé, une senteur âcre comme si après l’écrasante température du jour la ville se tenait prête à exploser.

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