Lorsque la température, le soir, ne retombe pas avant 22h, c’est fichu pour que je puisse dormir dans ma chambre, sous les combles. Il me faut alors prendre mes cliques et mes claques et descendre dormir dans la « chambre d’été », la petite cabine de navire arrimée au niveau de la cave. Las, un peu claustro je ne goûte pas outre mesure l’occasion et, cette nuit, j’ai adopté l’option « belle étoile », en installant le matelas d’appoint et une couette dans le jardin, sur les carreaux de la terrasse. Je ne l’avais plus fait depuis le triste avènement des moustiques tigres mais il me semblait que ceux-ci se faisaient rares maintenant, et j’avais raison, je n’ai pas du tout été importuné. Alors je pourrais vous raconter la houle des trains de marchandise en début de nuit, les rares étoiles perçant la brume urbaine, la petite chatte se blottissant contre moi en ronronnant, le craquement des branches du figuier – mais j’ai dormi, surtout.