L’œil de la caméra et celui de l’homme ne distinguent pas les mêmes choses. Étant sorti dans le soleil luisant après une pluie d’orage, je vis tout au bout d’une rue une grande montagne blanche, qui dominaient les maisons blondes. Sur la photo, pourtant, il ne restait que de frêles nuages, alors qu’à mon œil continuaient de s’ériger de grandes épaules solides et neigeuses.
Des feuilles jaunes ou rouges jonchent les trottoirs noirs d’humidité, en des géométries automnales. En ville, les mêmes collines blanches dominent chaque échancrure de rue, sous un ciel d’un bleu innocent qui prétend tout ignorer des orages et des averses. Sur les quais d’en face, les arbres paraissent fumer des nuées grises, qui s’amassent en dôme au-dessus de l’autre rive.