Des maux divers et variés de ces deux maudites années, perte de liberté, perte de revenus, perte de santé, perte de relations… l’un, pour moi, est l’absence de voyages. La dernière fois que j’ai pris des vacances, c’était pour un petit séjour à Londres début novembre 2019. Depuis, même le casanier que je suis piaffe dans cette immobilité forcée, à laquelle je n’ai encore échappé que pour un week-end récent dans le Nord. Sur Instagram je vois passer des photos de Londres, d’Édimbourg, de San Francisco… et cela n’en creuse qu’un peu plus mes souhaits de départs. D’autant que se pose aussi la question d’alimenter les récits de Bodichiev, généralement tissés de lieux et anecdotes réels. Creusant ma mémoire et mon blog, j’ai rédigé une nouvelle située à Florence (elle sera dans le troisième Fiction) et une autre à Oxford, mais je n’ai plus guère de réserves d’ailleurs — ai même écrite une nouvelle sur Raguse (Dubrovnik) où je n’ai jamais mis les pieds (dans le nouveau recueil)… Pourtant, j’aimerai bien qu’un futur recueil soit Voyages d’un détective à vapeur et il faudra trouver du combustible pour mon imaginaire… Enfin, en attendant je lis des livres de voyage et/ou de géographie…