En quelque sorte, je suis apatride : venu en Touraine pour un long week-end, je me juges de retour en pays d’enfance, je me réjouis de voir défiler des noms comme Chinon, Savonnière, Avoine, Langeais, Cinq-Mars-la-Pile… Mais en vérité, je n’ai jamais habité en Touraine, c’était le pays de mon grand-père et c’est celui de mes parents. De même suis-je merveilleusement bien à Bordeaux, j’y ai une cousine chère et mon parrain bien sûr, mais je n’y avais habité que trois années dans ma jeunesse. Ce sont mes pays de cœur, tandis que j’ai été élevé en région parisienne et ai habité çà et là étant môme, avant que le hasard me conduise à un long exil lyonnais d’une trentaine d’années.