Ce printemps aux alternances brutales d’averses et de soleil profita tellement à la nature que les premiers foins doivent être faits ces jours-ci. Je ne me lasse pas d’observer les prairies hautes et chevelues, bondées d’une population végétale qui hoche du chef dans la brise. Le velouté des graminées gomme les paysages de Champignac en bols et lignes de verdure. Une aile claque dans un cyprès, les pigeons roucoulent dans les tilleuls, les pies craquètent, les milans tournent au loin en sifflant.