Continuant chez Margery Allingham, je lis Un homme disparait, traduction dans la légendaire collection « L’Empreinte » de Flowers for the Judge (1936). Et j’y trouve une jolie évocation du brouillard londonien — encore une — ainsi qu’une note amusante sur les maisons d’édition…
« Le brouillard montait toujours ; dans les rues, aussi obscures qu’à minuit, une atmosphère âpre, chargée de fumée, amollissait et estompait les contours de toutes choses, et Londres ressemblait à une vieille lithogravure composée par un homme peu soucieux du détail. »
« Les salons d’attente de certaines maisons d’édition semblent appartenir à des gares de province ; les autres ont l’air de librairies disposées avec goût ; d’autres enfin étonnent par leur sombre magnificence et donnent l’impression qu’un très vieux et très riche personnage est en train de mourir au premier étage (…). »